Tressages sauvages : ma découverte de la vannerie proche de la nature
Tout a commencé il y a deux ans lorsque j'ai conçu et fabriqué ma table basse BONE TABLE… Je voulais intégrer un panier en osier au centre (voir photo à la fin de l'article), mais impossible de trouver la taille qu'il me fallait ou le style minimaliste que je voulais. J'ai alors découvert l'atelier de Lucile du Lien du Sauvage dans le Mariais Vernier (Eure, Normandie), et je lui ai parlé de mon projet. Elle a su réaliser exactement ce que je cherchais en créant une magnifique vannerie en noisetier. La vannerie est un univers que je connais très (très!) peu… Alors en tant qu'ébéniste, partageant ce même lien profond avec le bois et les matières naturelles, j'ai voulu découvrir ce monde en demandant cet atelier immersif pour Noel.
L’art de la vannerie sauvage
Contrairement à la vannerie classique qui utilise souvent de l’osier cultivé, la vannerie sauvage s'appuie sur les ressources que la nature nous offre directement. Ronces, noisetiers, clématites, joncs, lierres… chaque végétal a ses particularités : certains sont souples et se plient facilement, d'autres demandent plus d'attention et de patience pour être travaillés.
Ce qui m’a marqué, c’est le lien direct entre la matière et le geste. Ici, pas de processus de transformation complexe, pas de bruit, pas de machines, pas de matériaux inaccessibles : on prélève dans la nature, on prépare, puis on tresse. C’est une activité qui invite à ralentir, à observer ce qui nous entoure et à s'adapter à ce que la nature nous offre, en fonction des saisons et des lieux…
Mon immersion dans cet univers
J'ai donc invité ma maman à venir partager ce moment avec moi, car les travaux manuels c'est aussi son truc ! Et comme activité en famille, c'est trop top !
Lucile nous a d'abord invités à nous assoir en cercle sur des vieilles chaises et des poufs anciens devant un tas de "branchages". Nous étions là à la fraîcheur matinale dans sa chaumière entourée de verdure à l'écouter nous expliquer les différents matériaux que nous allions utilisés pendant ces 3h30 de découverte.
J'ai trouvé chaque étape très intéressante et très technique et j'ai adoré mélanger plusieurs végétaux, ce qui donne des teintes différents au panier.
Un moment marquant ? Probablement le tressage de mon tout premier petit panier. Simple, irrégulier, mais terriblement satisfaisant. Entre chaque brin entrelacé, je sentais une connexion nouvelle avec le végétal. Il y avait une magie à voir une matière brute devenir quelque chose de fonctionnel et beau.
Ce que cette expérience m’a appris
Cette expérience m’a permis de porter un nouveau regard sur les matières naturelles. En ébénisterie, le bois est transformé, travaillé jusqu’à obtenir une forme précise et durable. En vannerie sauvage, le végétal impose son rythme et sa manière d’être. Cela demande une autre forme de patience et d’adaptabilité.
J’ai aussi réalisé à quel point ces savoir-faire, souvent transmis oralement et pratiqués de manière locale, sont précieux. Ils nous reconnectent à l’essentiel : utiliser ce que la nature nous offre, avec respect et gratitude. Je n'ai qu'une envie, c'est d'aller faire une cueillette et commencer un nouveau panier !
Une invitation à essayer
Si vous avez un jour l’occasion de découvrir la vannerie sauvage, je ne peux que vous encourager à sauter le pas. C’est une activité qui apaise l’esprit, stimule la créativité et offre une belle leçon de vie : celle de composer avec ce que la nature nous donne.
Et qui sait ? Peut-être, comme moi, repartirez-vous avec une nouvelle appréciation pour les gestes simples et authentiques. Une manière de réapprendre à voir la beauté dans ce qui nous entoure.
Info pratique :
59€ pour 3h30 d'atelier
Réservation sur son site internet (plus de choix et de dispo) ou sur Wecandoo.fr
Matériaux et outils fournis
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Et pour les plus curieux voici la table basse BONE TABLE :
Frêne & vannerie de noisetier
